Le financement des risques de catastrophe: Une introduction - Les principes fondamentaux et le cadre opérationnel
Au cours des 15 dernières années, plus d'un milliard de personnes sont sorties de la pauvreté, mais les risques liés au climat et aux catastrophes menacent ces réalisations. Les pertes d'actifs mondiaux liées aux catastrophes atteignent désormais une moyenne de plus de 300 milliards de dollars par an. Selon un rapport de la Banque mondiale de 2017, les impacts des catastrophes sur le bien-être sont équivalents à une baisse de la consommation estimée, à 520 milliards de dollars américains - soit 60 % de plus que les pertes d'actifs habituellement signalées - et font basculer chaque année environ 26 millions de personnes dans la pauvreté.1 De plus, les eets négatifs des catastrophes et des chocs climatiques sont aggravés par les menaces de plus en plus complexes auxquelles les pays sont confrontés, allant des migrations causées par la fragilité et les situations de conflit, au risque de pandémie. On estime que 93 % des personnes confrontées à une pauvreté extrême, vivent aujourd'hui dans des pays politiquement fragiles ou écologiquement vulnérables, voire les deux à la fois. En 2017, pour financer ses programmes d’aide humanitaire l’ONU a demandé un chire record de 22,2 milliards de dollars, destiné à aider près de 93 millions de personnes touchées par des conflits et des catastrophes naturelles.